Le Grand Prix de Spa-Francorchamps, reconnu unanimement par les pilotes comme l'un des plus difficiles et exigeants de la saison, pourrait ne plus apparaître au programme des saisons à venir. Bernie Ecclestone, patron et grand argentier de la Formule 1, reconnaît dans une interview donnée au Guardian que la Belgique risque fortement de perdre son Grand Prix.
"S'il n'était pas soutenu par le gouvernement, ce GP ne serait probablement plus là (...). Cela vaut de même avec le Grand Prix de Grande-Bretagne", lance Bernie Ecclestone. Au moins les choses sont claires. Après une édition 2010 de nouveau déficitaire, l'avenir de l'épreuve s'assombrit encore un peu plus. Le contrat du circuit des Ardennes s'achève en 2012 et les discussions portant sur sa reconduction ont été reportées à l'année prochaine. La région wallonne investit chaque année plusieurs millions d'euros dans l'épreuve du championnat du monde de Formule 1 pour combler les déficits. Cette saison la société Spa Grand prix a réclamé 5,4 millions d'euros à la région, une note très salée mais indispensable à la survie de l'épreuve.
LA PIRE DES CHOSES A ÉTÉ L'ATTRIBUTION DES JO À LONDRES
Au delà, les rendez-vous européens de la saison sont victimes des choix de la FIA, en quête de nouveaux eldorados. Cette année, la Corée du sud accueille son premier GP (24 octobre). L'an prochain, l'Inde s'invite au calendrier, pour une saison qui affichera un nombre record de 20 épreuves. En 2012, la F1 fera son retour aux Etats-Unis, à Austin, puis elle découvrira la Russie deux ans plus tard pour le premier Grand prix de Sotchi. Mais comme le calendrier n'est pas extensible à l'infini – Ecclestone privilégie une saison en 20 manches –, un certain nombre de circuits devront nécessairement être déprogrammés.
En ce sens, Bernie Ecclestone pointe un manque de rentabilité des épreuves européennes comme celle de la Turquie : "Ils ont créé un circuit incroyable qui pourrait même être le meilleur sauf qu'il n'y a pas beaucoup d'enthousiasme de la part du public". L'épreuve britannique du calendrier ne trouve pas non plus grâce aux yeux d'Ecclestone : "la pire des choses a été l'attribution des Jeux olympiques [à Londres] qui a fait perdre une fortune qui aurait pu servir à consolider et assurer la tenue du Grand prix de Silverstone pour les années futures".
MANNE FINANCIÈRE
Aux critiques sur les nouveaux circuits jugés trop fade et sans âme – tout le contraire de Spa-Francorchamps et de son "toboggan des Ardennes" –, Bernie Ecclestone rétorque par le souci de sécurité : "Notre problème est que nous voulons construire des circuits très sûrs pour les pilotes. Vous ne pouvez pas vous permettre d'y mettre des montées et des descentes à tout va, vous ne pouvez pas les construire n'importe où".
Mais la question est ailleurs. La manne financière que promettent les nouvelles épreuves du championnat du monde de Formule 1 condamne irrémédiablement les circuits historiques, à l'image du Grand prix de France, laissé pour compte depuis 2008 au profit des nouvelles destinations plus rémunératrices choisies par la FIA. Plus que jamais, l'émergence des pays du Moyen-Orient et de l'Asie place l'Europe au rang de vieux continent.
Quand je vois ça, quel gachisde la part de Ecclestone, il nous fais des circuit en Turquie, Barhein, Corée, en Inde, en Russie bientot...et on s'en fout complètement, ils sont nuls, alors qu'on a de magnifiques GP ici en Europe 1000fois mieux que ceux ci...Pffff vivement qu'il dégage de là (bientot 80ans en plus !!) Il doit pas avoir assez d'argent pour sa retraire...