À trois semaines du début de la saison 2010, les quatre nouvelles équipes du Championnat du monde F1 sont dans des situations très diverses mais ayant un point commun : pour elles, ce sera très dur.
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* Si US F1 ou Campos devait déclarer forfait pour le reste de la saison, voire si une 14e place dans les stands était disponible, Stefan GP est preneur. L'équipe de Zoran Stefanovich, qui effectuera des essais fin février à Portimao donne beaucoup plus de garanties que les deux moribondes. Kazuki Nakajima est quasiment engagé et Jacques Villeneuve a été approché. Les anciennes Toyota sont mises aux normes 2010. Il ne manque plus que le feu vert de la FIA
Elles pouvaient rêver d'imiter Brawn et de tout rafler dès la première année. Il faudra qu'elles se ravisent. Le quarteron d'impétrants qui est censé garnir la grille du Championnat du monde 2010 est très loin du compte.
À des degrés divers, Campos, Lotus, US F1 et Virgin sont très en retrait même si on ne va pas leur enlever l'excuse des débutants. Revue de détail.
Désespéré : US F1
Sur notre page Facebook, depuis l'annonce selon laquelle l'écurie de Charlotte essaierait de se faire excuser pour les quatre premières courses de la saison, vous avez été très durs. "On n'est pas au restaurant !", lançait l'un de vous. "Ou on est prêt, ou on ne vient pas." C'est vrai que pour une équipe qui s'est déclarée dès juillet 2009, cette demande inédite en F1 fait vraiment désordre.
Hélas, elle n'a rien de surprenant. Lancée en plein dans la crise qui frappe l'Amérique, US F1 n'a pas de sponsor fiable, Peter Windsor et Ken Anderson, qui ont une expérience très relative de la F1, seraient en conflit personnel. La seule manne sur laquelle US F1 peut compter est celle du gouvernement argentin qui accompagne José Maria Lopez, un pilote qui n'a plus touché une monoplace depuis trois ans et qui veut maintenant partir. Nous aussi, nous sommes très pessimistes pour US F1.
Mal parti : Campos
Avec US F1, Campos est l'équipe qui n'a pas encore de voiture et, a fortiori, pas encore roulé en cette intersaison. Comme US F1, l'histoire de cette jeune écurie a connu un tournant dans la semaine écoulée. Après un long silence, l'équipe madrilène a annoncé que José Ramon Carabante, qui était initialement un simple sponsor de l'écurie, en prenait la majorité. L'homme d'affaire espagnol succède à Adrian Campos. L'ancien pilote est aussi remplacé au plan technico-opérationnel par Collin Kolles, ancien directeur technique de Force India, promu directeur technique.
Le Roumain veut "faire un bilan complet dans les dix jours qui viennent". "Des fonds supplémentaires seront nécessaires pour pour être au départ à Bahreïn", a-t-il ajouté. En attendant, l'actif n°1 de Campos, Bruno Senna, est toujours là.
Des progrès à faire : Lotus
Malgré les tweets enjoués et débordants d'enthousiasme du boss Tony Fernandes et tout le prestige de cette marque multi championne du monde, on a du mal à savoir si la T127 est bien née. Elle a squatté le bas de la feuille des temps durant quatre jours et a déjà tâté du mur de pneu de Jerez.
Néanmoins, l'expérience de Mike Gascoyne, Heikki Kovalainen et Jarno Trulli offre des garanties de progrès à long terme.
Ça a un peu fumé, cette semaine, dans le stand Lotus © Sutton Images
Presque bien : Virgin
Un 12e temps à Jerez pour Timo Glock, auteur de 136 tours en trois jours montre que l'équipe bâtie à partir de Manor Motorsport est peut-être celle qui sera la mieux préparée pour Bahreïn, dans le match dans le match qui l'oppose aux trois autres nouvelles venues. Virgin a toujours été dans les temps. Elle fut la première à rouler; la première à se présenter. Les soucis de pièces de rechange qui l'ont retardée à Jerez II, quand elle a regardé les autres tourner pendant une journée, semblent effacés.
Néanmoins, la fiabilité n'est toujours pas au rendez-vous, comme en témoignent les 34 tours, seulement, effectués par Luca Di Grassi vendredi. L'hydraulique continue de poser des problème à le VR-01, dont l'aéro a été conçue, par mesure d'économie, uniquement pas ordinateur.
