Il faut se replacer dans le contexte de l'époque. La Trans-Am était une "sportive" populaire et peu coûteuse, dans la lignée des Mustang et Camaro (dont elle partage la base technique). Un gros V8 coupleux et une ligne aguicheuse suffisaient aux bonheurs de ses (jeunes) acheteurs de l'époque. D'ailleurs quel autre coupé disponible sur le marché US pouvait proposer autant de chevaux pour si peu cher ? Du moment que ça accélérait fort (en ligne droite de préférence), on ne demandait rien de plus à ces modèles . C'est un peu la Clio "Mallo" de l'époque, en beaucoup plus joli 
Les autres constructeurs US ne faisaient pas pire au niveau puissance spécifique en 1980. Quand à ce 4.9 turbo, c'était simplement une tentative de "downsizing" (comme on dit maintenant) par rapport au 6.6l atmo. précédent.
Et puis un "TURBO", ça avait encore un côté magique, c'était rare, ça faisait rêver ....... et puis comment résister au clin d'oeil de ces petites diodes qui s'agitaient dans le scoop du capot, au rythme de la pression de suralimentation .... un détail super kitch et craquant
(d'où le slogan "with power swelling out of the hood" )

D'ailleurs, il faut bien voir que le mythe des muscle-cars "surpuissants" s'est principalement construit ( en Europe ) sur la confusion fréquente entre cylindrée et puissance (pour beaucoup de profanes, un V8 350ci , ben c'est un moteur de 350cv ... supercherie entretenue par les gros autocollants apposés généralement sur les filtres à air .... 305-350-440) et surtout sur le fait que les puissances, avant 1972, étaient exprimées selon la norme SAE "brute" ( trés avantageuse car prise en sortie de bloc, sans aucun accessoire entrainé).
En clair, une "monstrueuse" Firebird de la fin des sixties, annoncant fièrement 325cv SAE bruts dans sa version de série la plus extrême, doit en fait péniblement sortir ses 230cv, exprimés en SAE "net" (ce qui équivaut quasiment à la norme DIN ou aux normes en cours aujourd'hui). Pas si monstrueux que cela, donc !
De plus, il se dit qu'à la suite du 1er choc pétrolier, et vu aussi que le coût des assurances indexées de prés sur les puissances moteur devenait prohibitif, les constructeurs auraient décidé de minimiser des chiffres devenus politiquement incorrects.
Puis, en 1975, c'est l'avénement de normes anti-pollutions draconiennes, la baisse des taux de compression et l'apparition des catalyseurs qui acheva de faire chuter les chiffres de puissance à des niveaux jamais atteints (un 500ci Cadillac - soit 8.2litres - annonce alors 190cv nets ....... au lieu des 400 cv bruts clamés en 1970)

Tout ça pour dire que 220cv nets en 1980 , c'était plutôt un bon chiffre !
Je ne crache pas dans la soupe, j'ai toujours eu beaucoup d'affection pour les américaines en général, et les Firebird en particulier ( au point de rouler plusieurs années au quotidien avec un modèle de 84, 5l de cylindrée et ..... 145cv net).
Malgré cela, c 'était une arme au grand prix des feux rouges grâce au couple élevé et à la BVA et j'en garde un super souvenir.
Et puis ces V8 tout en fonte, d'architecture simple, à régimes lents et d'une fiablité incroyable, présentaient de trés grandes marges de développement, que les constructeurs encourageait d'ailleurs en commercialisant des pièces et kits High-perf à gogo.
Une petite prépa. classique carbu/arbre à cames/échappement libéré permet aisement de doubler la puissance de ces gros bestiaux .......
Ensuite, il fallait juste réussir à rester sur la route 