Blagues à part, vendredi la journée a démarré bien, il faut faire le ménage: et oui en effet personne vous apprend que ce n'est pas une course mais 'ce que de SPA vous n'avez jamais vu'.
Donc le faut pilote-vrai balayeur s'occupe de ramasser les vitres et la ch....e laissées par les précédents occupants du garage.
Accomplie sa tâche juste pour chauffer un peu l’ambiance, il passe aux nécessaires exercices physiques pour être toujours en bon état psychomoteur.
Pour cela le team manager a prévu de décharger un camion de tables, chaises, eau, etc. : faut pilote-vrai déménageur.
Après avoir tout arrangé il faut faire contrôler votre équipement par la Direction de course et vous êtes maintenant prêt pour vous déguiser en pilote : faut pilote-déguisé en pilote.
Tu prends du scotch papier pour écrire ton nom bien grand et tu le colle sur le montant de la portière bien exposé à la honte générale.
Le faut pilote-déguisé en pilote on le reconnaît tout de suite.
Pour le petit déj bouffe comme un cochon une épouvantable nombre de viennoiserie gentiment offerte par l'équipe et déjeune avec une tonne de Ravioli Panzani (tjs offerts) une baguette, quelque litre de Coca juste avant la première session de qualif.
Donc on démarre la première qualif., question de prendre contact avec l’engin.
Résultat : oublie ta caisse ici on conduit différemment.
Le châssis est très réactif tu laisses l'acc, la voiture survire, tu remet elle redevient neutre ou sousvireuse.
Il faut essayer de porter le maximum de vitesse dans le virage parce que sinon on n'en sort plus.
3 runs avec, à chaque rentré au stand, un essaye le changement de pilote : c'est sympa d'ouvrir la porte et d'être aspiré dehors par quelqu'un.
Morale: il faut s'habituer à une bande d'enfoirés qui essayent de double à l'intérieur de Blanchimont 2, en plein, quant tu est à 4m du point de corde en te poussant dehors.
On sort de la voiture mouilles comme après un bain dans la Senne même si la temp. extérieure ne depasse pas les 15 deg. : je vous laisse imaginer.
Les temps sont ce qu'ils sont.
Et ce n'est pas la voiture vu qu'un de tes coéquipiers est en moyenne beeeeeep secondes plus rapide que toi...
On verra, on essaye de faire une stratégie pour s'améliorer: le problème est la mettre en pratique.
A demain.
Le samedi qualif le matin et race1 l'aprèm.
Le temps d'arriver déjà déguisé en pilote et hop en voiture pour un run.
Le meilleur temps baisse d'une poile,
ça caille oui, mais,
m...e, ça ne va pas.
Trop peu de temps.
C'est le temps du déjeuner gargantuesque à base de pâtes et poulet rôti: nondedieu.
Ce n'est pas moi qui prend le départ donc je vais assister au départ: c'est une orgie de voitures au Raidillon, mais tout se passe sans accidents.
On attend le premier passage de mon coéquipier...qu'on revoit au garage 30min après à la remorque d'une dépanneuse.
Mécanos qui courent dans tout les sens pour réparer un filtre à essence défectueux qui a cassé.
Bref c'est mon tour.
On rentre dans l'habitacle de gauche en style Bo&Duke parce que le siège est à droite.
Je m'installes harnais, glissière, serrer l'harnais, contact, START.
Le mécano te donne l'ok et c'est parti: c'est une sensation bizarre, un peu de stress, le fait de participer à une vrai compétition...
Le premiers tours c'est la prise de contacte avec...
...
...
les drapeaux bleus.
Après, quelle chance, je me tape 15-20 minutes de safety car.
Ben, étant la troisième voiture arrière la SC un effrayant spectacle se compose dans mes miroirs.
Le groupe se ressemble et je me retrouve avec 55 enfoiré(e)s à l'arrière ( oui parce qu'il y a 3 pilote(e)s choisi par une revue belge, et pas entre les plus moches selon les plus).
55 qui pendant 15 minutes s’énervent, piaffent pour reprendre la compétition...
La SC sort, c'est la fusillade.
Essaims de coccinelles qui comme des balles arrivent et passent à gauche, à droite, par dessous, par dessus, à 2, à 3, en virage...
Bon la situation se calme un peu, le meilleur temps baisse de 1,4s. C'est quelque chose.
Le soir c'est la fête chez nous.
Saucisses, jambon, poulet, bière, plein de monde: pilotes, mécanos, amis, amis des amis. On parle de la course, des temps, des trajectoires, etc. une ambiance très conviviale.
Le dimanche on commence tôt, race2 est à 9h00.
Je suis toujours en 2èm relais.
Cette fois aucun problème mécanique et tout se passe bien, je prends mon relais, quelque petite bagarre.
A moment donné les box me panneaute mon temps: 4s meilleur par rapport au jour avant.
Je rentre dans le Raidillon content, je me flatte jusqu'au Combes et plein de gaz comme une limonade je me dis que bon alors il y a de la marge, on frein plus tard et zac, je rate le freinage et je continue tout droit dans la partie en asphalte.
Aucun problème.
Le dernier relais c'est plutôt tranquille sauf que par erreur (je pensais d'avoir eu un drapeau bleu) je me fais doubler. Vu que le type n'avance pas plus que moi je comprends.
Donc je passe la descente vers l'eau rouge (l'équipe m'expose le panneau IN), le Raidillon, 'collé' à son arrière.
Je me fait voir au Combes 2 fois, je le laisse un peu aller parce que je pense que c'est con de faire de la bagarre dans le tour de rentrée, mais à Bruxelles je suis encore dans ses miroirs.
Les gars sort très bien de Bruxelles mais exagère à Rivage: oups, tête à queue.
On termine la course, on est deuxième de notre cat., donc podium, pour ce qu'il vaut.
Pas mal cela aussi.
On dîne ensemble, on charge les camionnettes.
Et voilà week-end terminé. Très belle expérience.