Une hypothèse Soleil vert qui fait froid dans le dos. Le recyclage d’ossements humains pourrait être à l’origine de l’épidémie d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) qui sévit depuis 1986. C’est en tout cas ce que soutient un neurologue britannique dans un article publié par la prestigieuse revue médicale Lancet. Presque vingt ans après la détection du premier cas de « vache folle », la véritable cause de cette première contamination n’a jamais été éclaircie.
L’hypothèse la plus souvent avancée jusqu’ici suggérait une transmission de la tremblante du mouton par l’intermédiaire des farines animales destinée au bétail. Rappelant que la tremblante du mouton est endémique au Royaume-Uni depuis deux cents ans, le neurologue Alan Colchester pense que c’est plutôt l’utilisation de restes humains infectés par l’agent de la maladie de Creutzfeldt-Jakob qui a provoqué l’épidémie d’ESB. En effet, pour fabriquer ses farines animales, la Grande-Bretagne a importé de grandes quantités de carcasses broyées du sous-continent indien. La vente de ces carcasses constituait alors une importante source de revenu pour les paysans locaux Or plusieurs témoins ont rapporté avoir vu des os humains mêlés aux carcasses animales dans certaines cargaisons.
Des os humains facilement accessibles car non inhumés, conformément aux rites funéraires hindous. Colchester, qui estime que 150 personnes contractent chaque année la maladie de Creutzfeldt-Jakob en Inde, pense qu’après leur décès, les restes de certaines d’entre elles ont pu se retrouver dans l’alimentation des bovins anglais.
A savoir :
à savoir Le Royaume-Uni a été le premier pays affecté par l’épidémie d’ESB. A ce jour, c’est celui qui a été le plus durement touché, avec plus de 180 000 cas de « vaches folles » recensés au total.
Source : www.20minutes.fr