CR de la journée d'hier.
D'abord, ce fut un grand plaisir de revoir une bonne partie des "Habitués". ;-)
La journée fut pluvieuse, avec seulement quelques brèves trouées sèches.
Et comme franco est très piégeux sur le mouillé (surtout après une période sèche : toute la crasse et la gomme du tarmac ressort), la plupart des pilotes sont partis prudemment.
Ca n'a pas empêché qu'avec 200 voitures inscrites et une limite d'occupation de piste à 60 voitures, il y avait des bouchons en sortie de stand.
Alors, la FUNCUP.
De un, c'est une voiture extrêmement compacte et étroite, et..moi pas. 
Donc l'entrée et la mise en place ont déjà été assez compliquée (pour ceux qui ont vu l'épisode de TopGear avec Clarkson et la Peel P50...)
J'arrivais à peine à fermer le harnais (avec la boucle centrale qui m'a massacré les b@@les durant toute la session), les hanches soudées au siège et le casque collé au plafond.
En attendant de démarrer, RIckx7 me prodiguait ses derniers encouragements : "La piste est super glissante", "Fais gaffe les pneus avant sont flingués et glissent à mort", "Ah, ben on va te mettre les pneus de ma fun cup qui sont en meilleur état", "Ah, ben non, ils sont pires", "Bon, finalement on va te les mettre quand même".

On démarre, et on se rend compte immédiatement de ce que je redoutais : C'est une voiture d'homme, un vrai, avec des poils sur le torse, dans les oreilles et qui boit de la bière avec des branches dedans. 
Le petit volant (genre mini MK1) semble coulé dans du béton, la pédale de frein (non assistés) est super dure, et le levier de vitesse tient plus du levier d'aiguillage que de la commande de boite. 
Ca vibre à mort (et je le ressens bien vu que les os de mon bassin et de mon crâne sont pratiquement en contact direct avec le chassis) et ca fait un boucan d'enfer.
Donc, vous imaginez bien que je suis monté en piste un rien stressé, en serrant les fesses (çà aide à rentrer dans le baquet).
Premier passage dans le raidillon (plus ou moins correct si je me rappelle bien des trajectoires), et il faut vraiment tirer sur le volant pour l'inscrire en courbe (en forcant bien des deux bras). C'est extrêmement physique (je dirais même plus qu'à moto, où on travaille AVEC les forces physique plutôt que contre. Dans les bras en tout cas), et la voiture parait beaucoup plus lourde qu'elle ne l'est en réalité (en reprenant la GTR, j'ai failli me sortir en appliquand la même force à tourner le volant).
J'ai enchaîné les tours (1h de conduite non stop), en travaillant les enchaînements et les freinages (les trajectoires sont +/- OK, mais j'ai du refaire tous mes repères de freinage) et j'ai commencé à me détendre au volant (très crispé au début : douleurs dans les avant bras et les mains) et à hausser le rythme.
Le pilote que j'avais à côté de moi me montrait les trajectoires au début, puis n'a plus rien fait du tout (il a du abandonner tout espoir et s'est retiré dans la prière
).
Vers la fin, je tenais les Porsches dans le sinueux (des Combes au "bus stop") et je me suis même permis quelques dépassements (Une élise, une EVO, et l'autre FUNCUP biplace) bien que j'ai eu l'impression d'avoir roulé seul la moitié de la session (fin de journée et pluie battante). Durant les derniers tours, je passais le raidillon presque à fond (on soulage une demi seconde pour charger l'avant puis on revient à fond), et la portion du poste chirurgical au "bus stop" pied au plancher. On se faisait vraiment plaisir dans la "descente" (Combes-Blanchimont) et surtout dans le "double gauche" où il me semblait qu'on gagnait même sur les plus rapides (GT3 et autres) tout en se mangeant des brouettes de G latéraux.
Le grip est effectivement assez impressionnant (même quand on est optimiste au freinage, ca passe toujours), et les glissades sont prévisibles, progressives et contrôlables. Au début, on "garde de la marge", puis on se rend compte que ca passe plus vite et que remettre les gaz plus tôt ne déstabilise pas le chassis. Le chassis pourrait sans doute encaisser plus de puissance (parce que dans "Kemmel" (la montée entre blanchimont et les combes) on s'ennuye un peu. ;-) )
Deux petites frayeurs : A un moment, la piste à (un peu) séché, et je me suis dit que ce serait une bonne idée de couper (un peu) le vibreur de gauche en haut du raidillon. Ben non: Glissade à 160km/h, récupérée rapidement (mais ca vous calme pour un ou deux virage).
Et l'autre : les bandes blanches sont VRAIMENT glissantes, notamment dans le pif-paf. ;-)
On est rentré sans avoir rien cassé (au grand soulagement de RIckx7
), mais un peu au bout de ma propre résistance (mal au dos, crampes dans les bras).
Et finalement mon copilote a trouvé que j'ai "très bien piloté" (reste à savoir si c'était sur le coup du soulagement d'avoir survécu
)
Super expérience (que je vous recommande), et j'essayerai de renouveller l'expérience (sur le sec, si possible)