Ca pourrait en effet être seulement le comportement normal de la RX-8 à très basses vitesses, dans les embouteillages.
La gestion moteur doit composer avec 3 difficultés :
- un réglage assez agressif de la gestion du papillon ;
- potentiellement l'enclenchement et déclenchement du compresseur d'airco ;
- la coupure d'injection à très faibles charges pour éviter le phénomène du cycle 3:3 propre aux moteurs Wankel (voir ci-dessous, extrait d'un de mes articles).
Ces trois phénomènes font que la voiture peut se comporter avec des a-coups, des secousses ou des phénomènes de mouvements cycliques.
Essaye un jour que ça t'arrive encore, de couper l'airco, juste pour vérifier si le problème est alors moins marqué.
Extrait de l'article :
Une fois les premiers moteurs Wankel installés
dans des véhicules d’essai, une nouvelle
difficulté apparu. Aux faibles charges, et tout
spécialement en décélération, les moteurs se
caractérisaient par de grandes fluctuations
cycliques de couple qui provoquaient des
mouvements désagréables du véhicule. Ce
phénomène provenait d’une alternance de
cycles de ratés d’allumage et de combustions
correctes, suivant un schéma bien spécifique
au moteurs rotatifs et appelé le cycle 3:3 .
Il s’explique comme suit :
Il y a d’abord, une admissions à très faible
charge où le taux de gaz brûlés excède la
limite d’ignitabilité du mélange. Il n’y a donc
pas combustion pour ce cycle.
Ensuite, pour le cycle suivant, le mélange
imbrûlé se retrouve tel quel à l’admission
suivante où le peu de charge fraîche qui est
ajoutée rend le mélange combustible. Cette
combustion crée des gaz brûlés qui
empêcheront la combustion dans le cycle
suivant.
Ce phénomène se déroule dans les 3
chambres correspondant aux 3 faces du rotor.
De ce fait, 3 ratés d’allumage consécutifs sont
suivis par 3 combustions correctes.
Diverses solutions furent proposées. Dans la
célèbre NSU RO80, le moteur birotor entraînait
la boîte de vitesse manuelle à trois rapports via
un visco-coupleur (ou convertisseur de couple)
qui absorbait les fluctuations de couples.
D’autres solutions, accroissant la charge en
décélération (par exemple, un système ouvrant
le papillon), furent utilisées. Avec l’avènement
de l’injection d’essence, une parade fut trouvée
en coupant complètement l’injection dans ces
phases de fonctionnements.
Fabrice