Samedi soir, je suis allé voir Transformers 3 au cinéma, et en rentrant, je suis passé par une autoroute Allemande. (C'est beau d'être frontalier). 
23h30, fin du film, la nuit encore un peu claire sur la ligne d'horizon. Content de retrouver mon Evinrude malgré le teasing de malade signé Camaro pendant le film. Il fait juste frais, la RX-8 brille doucement sous la lumière orange des lampes à sodium. Je m'installe à bord, démarre, allume les phares et le tableau de bord vire au rouge. Les manos Zenky en mode Nuit, console tout de rouge éclairée, on bouge doucement, en sortie de parking, remarquant les regards des passants sur ma voiture (merci le kit carbone et les jantes R3, ca marche du feu de Dieu niveau look... )
Et on y va.
Donc, me voici, moteur chaud, lancé à une allure que nous pourrions qualifier de confortable sur une autoroute de teutonie (un petit 170), enroulage de grandes courbes sur autoroute, et le cover de Riders on the Storm par Snoop Dogg en fond sonore.
La nuit, rouler prend une autre dimension. Pour moi, c'est plus proche du vol que de la route, c'est une impression d'avoir 10 ans et d'être aux commandes d'un A-Wing, à la recherche de chasseur TIE à dessouder. Je reste à droite, me décale un peu tard pour doubler et profiter un peu de l'accèlération latérale, et me rabat doucement (comme quand on lache les mines dans Wip3out... sur toute la largeur de la route... )
Ah, le radar fixe approche, on repasse à 110, puis, on repasse en 3 et on se lance... )
Je me décale sur la gauche, pour permettre à la voiture sur la voie d'entrée de se placer correctement.
Il fait du bruit, le bougre, et il est tout jaune.
Avec des autocollants Renault Sport... je suis tenté de croire à une Mégane Trophy, mais elle n'est pas sortie...
C'est pourtant bien une Mégane 3, et elle est jaune... et pour son entrée sur l'autoroute, il pousse, le bougre.
Mais pour le coup, je suis lancé. 6-->4, Evinrude pousse doucement dans les tours. SI je devais changer de voiture, je ne sais pas comment je me passerai de cette sonorité, de la poussée linéaire franche sans brutalité, de l’envoûtement de cette aiguille montant inexorablement, sans faiblesse, vers le 9 du compte tour... mon "copain" renotiste est la, à droite, mais je ne l'entend plus.
Un bip se prolonge, passage de 5 et je le vois s'éloigner doucement, abandonnant visiblement l'idée de rouler au delà de 200...
Quelques secondes seulement, mais comme le liquide vaisselle, quelques gouttes suffisent pour décrasser. Calé dans mon siège, la main sur le rotor illuminé passe la 6, mais me voila déjà à ma sortie. je lève le pied, retrograde et m'engage sur la voie de décélération. Arrivé à la maison, pas d'impacts de laser ou de bombe, juste le silencieux qui cliquète. petite tape sur les fesses d'Evinrude, elle a bien bossé ce soir ! 