Non mais la 'vette, de toutes façons, c'est le mythe qui prend le pas.
Pour les mecs de ma génération, déjà, y’a pas moyen d’y couper :

et

sans parler de


D’aussi loin que je me souvienne, mon but dans la vie c’était de rouler en Corvette. On parle de 1984/1991, la C4. J’ai toujours un numéro d’Automobile Sport Et Prestige de l’époque (avec les pub pour la 605 BVA, et la R25 Baccara avec les jantes à rayons BBS…wow…) avec le comparo qui ne servait à rien : Ferrari Testarossa (qui était déjà SoldOut et ou les mecs revandaient leur bons de commande plus cher que la voiture…) contre Corvette C4 ZR-1 (pas importée). Raaaah, les photos de ce reportage, avec l’intérieur bien kitsch de la ‘Vette…
Quand je suis parti à Houston, j’avais repéré la caisse de mes rèves et j’avais le budget prévu pour. Ce n’est que quand je suis aarrivé la bas que je me suis aperçu qu’il me fallait aussi vivre, payer le loyer, les fringues, la bouffe… Je me suis retrouvé avec un mauvais cas de réveil abrupte à la réalité et une Nissan Maxima V6.

Mais j’ai pu rouler une semaine avec la bestiole :

Bref. Je raconte ma life, mais c’était pas le but.
Je disais donc que la Corvette, c’est plus qu’une voiture, elle fait partie des icônes automobiles, riche d’une histoire et d’un look qui la rend toujours désirable. C’est la voiture de sport américaine, les autres ne s’approchent pas de ce concept, que ce soit la Camaro qui avoue so filiation mais la différence de concept, la Mustang qui n’a jamais pu aller chasser sur les terres de la ‘vette car elle aussi partie d’un concept de Pony Car, les trans-Am et autre FireBird n’ont pas pu rivaliser en terme de performance et de tenue de route…
Elle rassemble une communauté d’enthousiastes barrés (suffit de voir les descentes du Club Corvette de Norvège qui descend au MLR days à Spa ou qui fait sa sortie en Champagne pour se rendre compte des fondus…), et on se retourne toujours sur son passage. C’est voyant, c’est beau, c’est du bon sens dans le moteur qui n’a pas le raffinement du multisoupapes ou du DOHC, mais qui sort ses poneys et tient dans les kilomètres…
Ceux qui ont eu la chance de s’en approcher et de la rouler savent qu’une Corvette, c’est extérieurement très beau et à l’intérieur très américain. Certes la finition et les matériaux sont très légers (surtout dans les C4 et premières C5), mais curieusement, la mayonnaise prend dès qu’on a le cul calé dans les baquets en cuir. C’est pas super intuitif pour les commandes, mais on s’y fait.
Le plus dur, c’est le premier démarrage. ON écoute le glougou du V8, les vocalises de l’échappement dont les 4 sorties entrent en résonnance avec un bel effet de chorus, on engage la première et… ‘ache, il est ou le bout du capot ? Il faut un peu de temps pour se faire aux dimensions. Parcequ’en plus d’avoir ce long capot, elle est large la bestiole, et on est assis bien bas.
Après quelques kilomètres et quelques jours, l’effet « Slip Neuf » s’efface pour ne laisser que le bonheur de rouler cheveux au vent, la nuit, tous éclairages intérieurs éteints, à part le HUD, bercer par le ronronnement du moteur, rassuré par la puissance qui ne demande qu’à s’exprimer au moindre coup d’accélérateur…
La ‘vette, c’est l’archétype de la caisse de frimeur. Elle a aussi l’avantage d’être confortable, performante et fiable.
Il ne lui manque que 2 places et des portes arrières Suicide pour me combler.